Arnaud restera à jamais le premier Français champion du monde juniors. C’était en 2002, à Zolder, la veille des adieux de Laurent Jalabert. Il n’a qu’un regret : « Ne pas avoir débuté chez les pros en 2005 dans une équipe comme la mienne aujourd’hui plutôt qu’à la FdJ… » Où il se souvient de belles années mais aussi d’un rôle restrictif d’équipier. « Mais la trentaine arrivée, j’ai repris de la confiance », admet ce voisin de Bernard Hinault dans les Côtes d’Armor, gros travailleur, amateur de foot et de bière blanche, heureux papa d’un petit Jules. De la confiance et de la force. Au point qu’au sortir d’un Tour 2014 très offensif (son premier grand Tour depuis cinq ans), on avait pensé à lui pour l’équipe de France du championnat du monde. Il a encore fait mieux un an plus tard, remportant l’Étape 1 du Tour Poitou-Charentes, sa première victoire depuis sept ans, puis jouant un premier rôle dans Paris-Tours. 2016 a débuté sur le même tempo: Arnaud était aux premiers rangs des « bordures royales » du Tour du Qatar (13e). Et puis Arnaud Gérard, c’est aussi un sourire, un immense sourire, communicatif. Le compagnon de route idéal. Et méticuleux: l’hiver dernier, il voulait absolument comprendre pourquoi ses performances contre le chrono l’avaient déçu en 2015, lui qui aime tant l’effort solitaire. Zolder 2002 est loin, mais Arnaud semble ne rien avoir perdu de sa motivation de junior.
Les trois mots qui selon lui le définissent le mieux: « Généreux, collectif, sérieux. «
Mon père, qui courait en 2è catégorie.
Il était rouge…
Pas de meilleur souvenir pour 2016, j’espère en avoir en 2017.
Que certains champions aient des gardes du corps !
Ma liberté de disposer de mon temps de travail.
Une ouverture d’esprit.
Les championnats.
Gégé.
Il y en a plusieurs…
Je ne sais pas, plein de choses m’intéressent.
Ma femme, mon fils, le bateau, les voyages, le foot.
Dub Inc, Danakil, des groupes de reggae,
FIFA ou PES.
Intouchables.
Des personnalités du vélo.
Le filet mignon ou le sauté de veau de ma belle-mère.
Une Porsche Panamera
Je suis encore là dans quelques années.
Ma région. J’y suis très attaché.
Laury Thilleman !