Eduardo est sur un vélo, en premier lieu parce que son père en avait rêvé. C’est ce papa qui l’a enlevé au foot à 13 ans à Rawson, huit heures de route au sud de Buenos Aires, en Pentagonie, endroit où on n’imaginerait jamais croiser un coureur cycliste. Ce papa à qui il pense chaque jour car la vie le lui a arraché dans un tragique accident de la circulation quand il avait 16 ans. Depuis, Edu a décidé de devenir un champion. Il en a les gênes. Au Centre mondial du cyclisme, à Aigle, Jean-Jacques Henry avait remarqué ce profil physiologique hors-norme, idéal pour la montagne -où il a beaucoup travaillé l’an dernier- et les chronos. 2014 l’avait frustré. Une douleur sous le genou l’avait privé d’un premier Tour de France alors que le début de saison l’avait montré à son avantage. 2015 a été très contrasté. Lui veut positiver et retient qu’il a remporté, aux Boucles Sud Ardèche en février et au Tour du Doubs en septembre, ses deux (belles) premières victoires chez les pros. Mais il ne sera sans doute apaisé que lorsqu’il retournera sur le Tour de France où une bourde l’a sorti de la course en juillet dernier alors qu’il était 19è du classement général et pouvait viser un Top 15 à Paris. Il sait néanmoins que là est son potentiel.
Les trois mots qui le caractérisent selon lui: « Honnête, combattant, persévérant. «
Mon père, qui a été un bon coureur amateur. J’ai voulu l’imiter.
Un mountain bike de marque Giant.
Ma victoire sur le Tour de San Luis.
Mon Tour de France 2015.
Avoir un bon matériel et un bon calendrier de courses. Et du coup être motivé pour s’entraîner avec sérieux.
Le sens de la responsabilité et une vie saine, avec de belles perspectives.
Le Tour de France.
Edu en Europe, Sepu en Amérique latine.
J’ai pas mal de bons copains.
Entraineur personnel, coach ou quelque chose comme ça.
Ma famille, mes amis.
J’aime le rock argentin, mais pas de groupe préféré.
Le premier livre de Lance Armstrong, It’s not about the bike
Trop dur de choisir, j’aime beaucoup le cinéma.
Pierrick Fédrigo !
Une parillada, la viande grillée de mon pays.
Une Porsche.
Je gagne une étape du Tour de France ou je fais un Top 10.
Une très belle région, et ma première maison quand je suis arrivé en France, dans le Morbihan.
La cycliste néerlandaise Marianne Vos, championne olympique sur route à Londres en 2012